Claudine et ses images

Perdu ? Abandonné ? Attiré par les chattes de notre voisine ?

Il était au fond de notre jardin, malheureux, et j'ai eu pitié de ce chat noir que j'ai nourri un peu, sans lui permettre de rentrer chez nous car nous avions Charlie.

Notre pavillon était construit sur une pente , si bien que le rez de chaussée sur rue était le premier étage sur jardin, donc un escalier accédait à celui-ci. Cette explication pour comprendre la suite

Je portais à ce chat esseulé, une assiette de nourriture sous  l'escalier menant au jardin et où on entreposait le bois pour la cheminée. Mais je devais veiller pour que Minouche et Duchesse ne viennent pas vider la gamelle car ce minet timide venait à petits pas  peureux lorsque je l'appelais "chat noir".

Un jour, j'ai osé caresser ce chat et il a apprécié mais pas longtemps. Puis plus tard, j'ai eu des taches sur la peau et mon médecin m'a dit que cela provenait d'un chat malade. Pauvre minet ! Je ne pouvais pas l'emmener chez le véto. Je ne savais pas comment le placer dans la boite spéciale sans qu'il amène sa maladie à d'autres et puis ce n'était pas le mien !

Avec une grande boite en carton j'ai tenté lui faire un coin plus chaud au dessus des buches. J'y avais mis des chiffons. Il y est allé quelques nuits mais que s'est-il passé ? J'ai retrouvé la boite renversée. Pourtant je croyais l'avoir calée correctement. Le pauvre matou a dû avoir peur et n'y est plus allé.

Dans le bol de lait que j'avais posé sous cet escalier, endroit mal éclairé, il y eu un jour une grosse masse sombre que j'ai pris pour une ordure arrivée là par hasard. Surprise ! C'était un hérisson qui a dû avoir peur quand je l'ai retiré de là. Je ne l'ai jamais revu !

Nous avions  souvent l'opportunité de partir en voyages avec le comité d'entreprise, lors de fins de semaines prolongées par des jours fériés. c'était, alors, Odette, la voisine  qui s'occupait de Charlie. Nous lui rendions la pareille si elle devait s'absenter, elle aussi, plusieurs jours.

Donc, quand cela se produisit,  je lui ai demandé de nourrir aussi "chat noir". J'ai soupçonné Minouche et Duchesse d'avoir mangé ce qui lui était destiné. A notre retour, il n'a pas répondu aux appels.  J'ai retrouvé son corps déjà envahi de vers au fond du jardin dans un creux de la terre où il avait dû se réfugier pour avoir moins froid. J'ai réussi à le glisser dans un sac poubelle, désolée qu'il soit mort aussi tristement !

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Minouche, Duchesse et le cochon d'Inde

Régine la fille d'Odette avait récupéré un cochon d'Inde femelle et ce n'était pas le grand amour avec les deux chattes.

Celles-ci faisaient des petits à la même époque de l'année, comme toutes les autres chattes ;  les voisins  en laissaient un à chacune et elles nourrissaient n'importe lequel. Quand elles allaient se promener dans le jardin ou ailleurs, c'est le cochon d'Inde qui s'inquiétait des petits et qui allait chercher l'une des mères pour s'occuper des  minous lorsqu'ils  pleuraient, affamés.

L'instinct maternel de l'animal faisait fi des animosités habituelles

MICKEY

Lorsque Minouche a eu ce petit rouquin; elle avait été blessée, on ne sait comment, et avait une patte très endommagée sur laquelle, non seulement elle ne pouvait s'appuyer mais qui ne lui servait plus à rien. Pour faire sa toilette elle s'asseyait sur son train arrière, le dos droit puisqu'elle devait se laver avec l'unique patte opérationnelle ! Alors l'éducation de Michey a été calquée sur les façons de sa mère. C'est ainsi qu'il se lavait ! Il avait même appris, seul, à marcher de côté comme un crabe, et sur les pattes arrière, quand il voulait voir au dessus d'un petit muret  de clôture où il posait ses pattes avant par facilité. Et c'était très drôle !