Claudine et ses images

Claudine et ses images

Charlie, notre premier chat

Le premier fut CHARLIE. 

Mais sa mère fut la première introduite chez  nous.

 

En 1968, nous avions déménagé  en haut d'Igny, dans une zone pavillonnaire en pleine nature.

 

Peu après, notre fille nous ramena un  soir une jolie boule de poils blancs aux taches rousses avec quelques traces noires, qui aurait dû ne pas vivre longtemps chez la copine où elle était née. Et Fabienne tenta la cacher dans sa chambre. Les petits miaulements furent perçus, mais, de toutes façons, comment aurait-elle pu la nourrir et lui fournir une litière ? Furieuse je lui dis que j'allais  m'en débarrasser car je n'en voulais pas. Ce que j'aurais été incapable de faire !

 

 Alors la petite fille alla pleurer chez Odette, la voisine, qui se rappela avoir eu la même chez ses parents.  Ainsi, la petite chatte devint Minouche et résida dans la maison voisine.

 

Et ce fut une chatte très fertile ! Trois portées de  cinq à six petits par an !

 

Fabienne leur rendait visite  à chaque fois en sachant que peu vivraient car le voisin se chargeait de les faire disparaitre sauf un(e) qu'il fallait ensuite placer dans le voisinage. Toutefois une jolie minette blanche fut gardée, "Duchesse" et une autre fois un joli  rouquin "Mickey". Il y eut aussi "Carmen" presque entièrement noire

 

Odette vint plaider la cause de notre fille qui passait vraiment trop, de temps chez elle à jouer avec les chattes et chats. Marcel , mon mari n'était pas chaud du tout à l'idée d'avoir un animal mais finit par ne plus dire non à défaut de dire oui.

 

 C'est ainsi que pour les dix ans de Fabienne,  un chat blanc aux taches rousses  vint partager notre vie. Mais son premier soucis a été de conquérir le papa !

Et il s'y prit très bien !

 

Minouche vint s'informer de l'endroit où se trouvait son petit, ravi de la revoir, puis s'en désintéressa complètement, retournant à de nouvelles amours, de nouvelles naissances.

 

En fait il arriva, après son sevrage, pendant les vacances de Noël 1971, durant lesquelles Fabienne était en colonie, donc absente. Imaginez sa joie de découvrir ce cadeau inattendu !  Ce nouveau jouet qui cherchait à attraper le bout des longues herbes que la fillettes faisait bouger.

 

Et il fut adoré par tous !

 

Il faut dire qu'il était très câlin, très joueur, très propre et qu'il partageait notre vie avec gentillesse. Il nous faisait tellement confiance qu'il mangeait ce qu'on lui présentait, dans nos  doigts, quand nous étions, nous mêmes, en plein repas. Exemple le bout des feuilles d'artichaut, des morceaux de fruits !

 

Le dimanche, il grimpait sur notre lit pour partager le petit déjeuner que nous prenions, là, ensemble avec croissants, café pour les parents, chocolat chaud pour les enfants. Et il aimait aussi les croissants ! Cela tous nos chats l'ont fait à Igny.

 

Lorsque les matins de fins de semaine, je cuisinais en robe de chambre, il s'y agrippait et en deux ou trois bonds se calait sur mes épaules, enchanté de ce perchoir où il somnolait. Je ne pouvais pas m'en débarrasser seule. Si c'était nécessaire je devais faire appel à de l'aide car mes bras ne pouvaient pas l'atteindre !

 

Curieux, comme tous les chats, il alla  prospecter dans les jardins de voisins et fut mordu, sérieusement, à l'arrière train,  par un de leurs chiens.  Il fallut le soigner mais sans pouvoir le panser, alors qu'il continuait à se lover sur mes épaules. Ce n'était pas agréable pour nos visiteurs de voir ses fesses  à vif, juste sous leur nez ! Mais je n'avais toujours pas le courage de l'en chasser.

 

En 1978, j'ai fini mes vacances les deux jambes dans le plâtre. Un mouvement maladroit juste avant de monter en voiture et je ne sais comment je suis tombée dans le ruisseau, les jambes en tailleur sous moi qui étais coincée entre le trottoir et la voiture. Je me suis retrouvée à la clinique de Quillan, une entorse côté droit une fracture en vrille du péroné coté gauche. Avec les conseils du chirurgien pour celui qui reprendrait son travail et en aménageant la voiture, nous avons pu revenir à la maison. Là il a fallu aussi réorganiser l'espace : enlever une porte  pour laisser passer le fauteuil roulant car je n'avais pas le droit de poser le pied par terre. Alors Charlie s'est régalé : mes jambes allongées lui faisaient un lit parfait !

 

A cette époque, il n'y avait pas  le commerce des nourritures d'animaux. Je lui donnais du frais, du poisson, du mou  de la rate et du foie. Pas de légume ! Et j'avais la charge de la maison alors je négligeais souvent de hacher menu ou d'écraser ce que Minet mangeait. Je sus, mais très longtemps après avoir eu d'autres chats qui en ont souffert aussi que je les nourrissais "trop riche". Et leurs reins fragiles en subissaient les conséquences.

 

Durant l'été 1979, Charlie fut malade. Le vétérinaire ne me cacha pas qu'il ne s'en sortirait pas et il a fallu l'euthanasier ! Michel, mon fils m'accompagnait. Après la piqure d'endormissement, j'ai caressé Charlie, abandonné confiant sur mes genoux,  jusqu'à ce qu'il ne soit plus conscient

et je l'ai laissé en pleurant entre les mains du véto.

 

Fabienne, en vacances, filait le parfait amour avec celui qui est devenu (et est toujours) son mari. Elle allait revenir et je devais lui annoncer le décès de son chat !

Heureusement la présence d'Armand adoucit son chagrin.  Et il y a toujours eu des chats chez eux.

 

Une semaine plus tard arriva Papillon, que devait abandonner sa maitresse qui repartait en Californie au bras de mon neveu. Et ce grand chat noir sut vite  que c'était moi, pleine de chagrin encore,  qu'il devait séduire

Ce sera mon prochain article

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



24/01/2024
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