Longue absence
Nous sommes le 31 mai
Difficile de sauter certaines dates car le subconscient, lui, n'oublie pas.
Un "mal à l'aise" depuis quelques jours.
On résiste comme on peut mais cette inaction, "l'envie de ne rien faire" s'obstine ! On tripote l'ordinateur sans enthousiasme, on chercher un truc à grignoter. La lecture d'un livre avec des personnages qui ont d'autres soucis, d'autres problèmes, va, une heure ou deux, dérouter l'esprit.
Mais le fait est là il n'y a personne pour partager le repas, le soleil, le plaisir des fleurs au jardin. Personne n'est là pour vous encourager à faire réparer ce qui s'est mis en panne, alors on réagit seulement si ça devient urgent ou indispensable.
Il y a quatre ans Marcel vivait sa dernière journée.
J'étais allée le voir. Pour l'encourager à résister, sans me soucier de l'infirmier présent dans la pièce, j'avais câliné le malade et il n'avait regardé intensément.
Le lendemain, tôt le matin, on m'a appelée.....
Trois jours auparavant, deux de nos petits fils avaient fait le voyage pour le voir.
Plus tard, ils m'ont dit "Mémée, il nous a attendus pour partir"
Et on s'interroge. "Si j'avais fait ceci, si j'avais vu cela, si j'avais insisté pour que ...." des pensées inutiles mais qui rongent, qui culpabilisent ! Et il faut vivre en essayant de les éloigner.
Et il faut vivre autrement, c'est alors que commence l'apprentissage du "non partagé"
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