Claudine et ses images

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1943 nouveautés dans ma vie

Dans le quotidien auquel il a fallu que je m'adapte, il y a eu les cabinets dans la courette. Ceux formés d'une planche en bois avec un trou donnant sur une grande fosse ! Je connaissais cela  quand j'allais chez mes tantes de Douai, où; pour vider  c'était l'affaire des maris qui récoltait cet engrais pour le jardin potager. Là  nous étions en ville !  Quand, à cette époque, le progrès n'avait pas encore atteint toutes les maisons des banlieues de grandes villes  ! Et ces fameux cabinets  nécessitaient une vidange ! Alors quand il fallait se résigner à appeler les techniciens de la chose, la rue était bloquée par d'énormes tuyaux qui sortaient d'un véhicule et allaient plonger dans la matière nauséabonde des cabinets de province afin de purger la fosse.

vidangeurs.jpgEt l'odeur envahissait l'espace concerné : trottoir et cour. C'était l'horreur !

 

Bien longtemps après, environ trente ans, une collègue avait raconté que dans sa famille il y avait une jolie collection de montres gousset récoltées par le grand père dont c'était le métier. Quand  les matières étaient "déchargées" du camion, il y avait une sorte de filtrage et on trouvait ce qu'avaient perdu, en baissant le pantalon, les messieurs qui s'étaient soulagés !

 

Autre nouveauté : quand la saison de pèche du hareng  permettait des achats à bon compte, on procédait à leur enfumage. Je ne sais qui avait construit une immense boite avec des planches. Elle était placée dans la courette, sur un support, contre le mur mitoyen ; on y mettait de la sciure et, dans la cuisine, on préparait les poissons.  Il y avait le cousin Marcel et marraine qui nettoyaient les harengs. Je crois me souvenir que j'étais affectée à leur passer un crochet dans la tête  en passant par les yeux. Et on les plaçait ensuite dans la cage à enfumer où se consumait à petit feu la sciure. Et le lendemain, nous avions des harengs saurs délicieux qui avaient l'avantage de se conserver longtemps !

Cela a duré jusqu'au jour où la cage s'est enflammée !

 

Cousin Marcel travaillait dans une droguerie non loin de la gare de Lille. Il rapportait parfois des petites bouteilles de colorants qui permettait à marraine de faire des tartes avec une crème de couleur et de gouts variés. J'ai toujours ignoré ce qu'était ces liquides mais il devait s'agir de vanille ou autres parfums.

 

Durant la guerre, on manquait de beurre et de fromage, alors marraine préparait des pâtes sucrées. La première fois que je l'ai su, je m'en régalai d'avance mais je n'ai jamais pu les avaler car cela m'a écoeurée. Déçue , la famille (moi aussi) a admis que je les mangerais autrement.

 

 Voilà donc, encore, un peu de mes souvenirs d'enfance ! J'en ai surement oubliés et c'est curieux comme cela ressurgit  de temps en temps

 

 

 

 



30/09/2023
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