Claudine et ses images

Claudine et ses images

au mur des souvenirs

Nous sommes en 2017 et j'atteins mes 84 ans !

Du plus loin que je me souvienne, en plus de mes parents, plusieurs proches ont entouré mon enfance. Andrée, ma sœur, évidemment, qui allait avoir 8 ans, mais aussi, vivant à l'étage du dessous, la sœur de maman, tante Raymonde et son époux  : oncle Tintin plus  grand'mère !

 

Ah grand'mère, la complice précieuse de mes jeudis ! Nous l'appelions "grand-mère" et ce mot avait la saveur de la tendresse, celle que nous lui apportions et celle qu'elle  témoignait à ma sœur et à moi. En face, dans la même rue, habitaient un frère de maman, oncle Marcel et son épouse, tante Caroline ; plus loin, un neveu de maman Georges et son épouse, Louise, logeaient dans une petite chambre.

 

L'appartement comportait deux pièces et une cuisine et des W.C. le tout relié par un très long couloir d'environ 6 mètres. Si j'ai bien compris ce que disait maman (bien plus tard quand j'étais dans la quarantaine) je dois ma naissance à la pendaison de crémaillère avec expérimentation d'une méthode infaillible de contraception, à base de savon noir !

 

Très entourée par des couples sans enfants (quoique Georges et Louise eurent un fils quatre ans après ma naissance) je fus une petite fille choyée. Est-ce cela qui fit que j'ai su très vite parler, et l'exemple de ma sœur a du aider à mon éveil. Ceci pour expliquer qu'à 20 ou 22 mois (je ne m'en souviens plus mais maman me l'a dit) j'ai voulu suivre l'exemple de ma sœur et aller à l'école ; je suis  donc entrée à l'école maternelle rue Theodore Deck très jeune, encore bébé, peut-être, mais petite fille "propre" et sachant s'exprimer -conditions nécessaires pour y être acceptée . C'est un groupe scolaire et l'école des filles, où allait ma sœur, et l'école des garçons sont accolées à la maternelle mais débouchent sur la rue Saint Lambert. Un couloir longe l'école qui fut celle des garçons et amène à un grand gymnase (je n'ai pas vérifié s'il existe encore ou si des promoteurs se sont emparé de cet espace).

 

Je garde quelques souvenirs de l'école maternelle.

D'abord je me rappelle, très nettement, de la dame de service, celle qui nous conduisait aux toilettes et qui nettoyait les petits qui s'étaient "oubliés" dans leur culotte. Elle avait des cheveux gris très tirés sur le crane qui se terminaient en chignon. En l'évoquant , c'est aussi des gestes doux  et son regard bienveillant qui me touchent.

Et "la sucette" ! Quel petit, gentiment partageur, l'avait eu de ses parents ? Peu importe, on l'a, toutes et tous, sucée à notre tour, à la récréation !

Puis une fête de fin d'année, où, dans le préau, il y a eu du "théâtre" , ou presque ; la chanson de Marlborough qui s'en va en guerre. Il y avait un château en décor, c'est lui qui me reste en tête !

 Entrée très jeune, j'ai dû redoubler la dernière classe avant d'avoir l'âge d'aller primaire. Si bien que je savais lire, écrire et compter avant ce passage et j'ai sauté la classe préparatoire. Mais je ne me rappelle pas de cet apprentissage. J'ai toujours un livre d'initiation à la lecture sans savoir qui me l'avait offert, l'école ou parent ? Sa lecture a dû aussi aider à mon évolution.page de lecture.jpg

Par contre on écrivait au crayon dans la petite école et, comme on ne m'en a pas appris le mode d'emploi,  je n'ai jamais su écrire avec le porte plume sans me couvrir les doigts d'encre violette !



06/02/2017
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