Claudine et ses images

Claudine et ses images

On chantait durant la guerre

J'ai toujours entendu chanter chez  moi mais à Fives-Lille c'était la norme.


Marraine chantait  sans raison particulière, par plaisir seulement, des airs dont je me rappelle très bien. Presque toujours des histoire d'amours contrariées  : "La femme aux bijoux"  "le marchand de ballon" "Le raccommodeur de faïence " Et les infidèles étaient toujours des femmes !  Elle disait avoir perdu sa voix mais moi je la trouvais très bien.


Marcel B avait aussi un répertoire  pas toujours gai "Mon vieux Pataud", l'histoire d'un vieil homme qui tue son chien et se suicide parce que l'organisation d'aide aux nécessiteux ne veut pas lui donner de la soupe tant qu'il la partage avec son seul compagnon, "Le Bossu" racontait  les taquineries méchantes des ouvriers jusqu'au jour où  ils découvrent que les fleurs du jeune  handicapé sont pour la tombe de sa mère. De ses chansons humoristiques, je ne sais pas le titre mais quelques paroles de refrains me sont restées "Elle partit, baissant les yeux, sans regarder les messieurs, sans jamais rien dire à personne, la jolie petite Bretonne" et celle-ci "Le lendemain, elle était souriante an ante,  à sa fenêtre.....(?)., le soir, elle arrosait ses petites fleurs grimpantes an antes avec de  l"eau de son arrosesoir" (mot exact). Et si j'ai retenu c'est surement parce que nous reprenions tous en choeur ces refrains dont les airs sont encore en ma tête

 

Lors de visite chez chez un de leurs amis,  je me souviens avoir entendu "Mon coeur est un violon", une très jolie valse. Et c'était normal  car les vedettes étaient tout le monde.

 

Ce qui n'empêchait pas de connaitre certains noms d'artistes: Berthe Silva, Léo Marjane, Suzy Solidor et tant d'autres qui sont complètement oubliés à présent. Et que je reconnais avoir, moi-même, oubliés. Ceux qui ont perduré longtemps après guerre sortent parfois des archives: André Claveau mais surtout Tino Rossi ou Charles Trénet. Ce dernier n'étant pas du tout apprécié des adultes durant la guerre.

 

Maintenant il y a des commerces de disques, CD etc mais à l'époque, on pensait à se nourrir avant d'aller chez un disquaire. Je ne me souviens  pas avoir connu ce genre de commerce à ce moment là et pourtant on vendait quelque part ces disques  en cire, si fragiles, qui avaient besoin d'un saphir pour nous donner le plaisir des chansons.

 

On doit surement en trouver encore dans les brocantes ou sur des sites internet tout comme  les phonographes qui les faisaient tourner à condition d'avoir remonté la manivelle suffisamment !

 

 

 



05/10/2023
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